You're the one and only brightest diamond

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Le 15 janvier, cette date ne vous est sûrement pas familière, mais en Chine, pays natal de Mei Rong, c'est le dernier jour de fête du nouvel an, et donc en lui-même est également un jour de fête appelé la fête des lanternes. Lors de cette nuit règne la lumière dans le ciel de Chine alors qu'en l'année 1997 à 22h07 naissait Mei Rong, une nouvelle petite lumière dans ce monde. Son histoire n'a rien de très étonnant. Née de deux parents chinois assez aisés, fille unique, Mei Rong apprend rapidement comment le monde marche. Forcée à faire de son mieux depuis sa naissance, Mei Rong a été baigné dans les langues. Huguang ( dialecte du Sichuan), mandarin, Coréen, Japonais, Anglais et quelques mots par-ci par là de russe, ses parents ont tout fait pour que leur fille leur sert à quelque chose dans cette société détruite par le manque du genre féminin. Cependant, il ne pensait pas que celle-ci prendrait son envol aussi tôt. Non pas qu'elle haïssait ses parents, elle les apprécie énormément, mais elle savait qu'elle ne pouvait pas réaliser son rêve là-bas.

Lors d'un voyage scolaire en Corée du Sud, Mei Rong découvrit ce qui était pour elle le merveilleux monde de la K-POP industrie. Elle voyait les grands devant elle, tous ceux qu'elle admirait, ils étaient là-dedans. Ce fut alors sans hésiter, mais également sans préparation que celle-ci fugua pour pouvoir préparer ses auditions. Et alors que certains le regretteraient, elle n'avait aucun regret. Elle connaissait ses capacités, elle pouvait le faire. Pour ce faire, elle devait déjà se faire remarquer, mais sans que ses parents ne la retrouvent directement. Prête à vivre dans les rues de Séoul quelques jours, Mei Rong avait sa guitare en main chaque jour pour venir chanter sur une place publique en attendant le jour de l'audition. Elle savait bien que les auditions n'étaient pas ouvertes à tout le monde, qu'il fallait participer à une pré-évaluation à travers une vidéo où l'on montre son talent, mais celle-ci n'avait plus tellement le choix.  

Voici qui arrivait le fameux jour. Elle ne demandait même pas une grande compagnie, mais juste que quelqu'un reconnaisse son talent. Elle se fut refusée de nombreuses agences jour après jour, celle-ci commençait petit à perdre confiance en elle. Elle avait toutes les adresses possibles et aucunes n'avaient accepté d'au moins l'entendre. Mei Rong alla donc encore une fois se réfugier dans sa petite planque où elle vivait des petites pièces qu'il lui restait. Une, deux, peut-être des mois passèrent, elle n'avait plus rien, plus un sou, plus un seul plat. Tout ce qu'il lui restait était sa chère et précieuse guitare. Affamée et triste, la jeune Chinoise se trouva un petit boulot de serveuse dans un maid café avec un directeur voulant bien la loger sous condition. Bien sûr, les conditions n'étaient pas si horribles. Ménage, ne rien casser, cuisine, pas de bruit, une partie de son salaire en moins, tout ça lui allait.

Cela faisait maintenant plusieurs années. Mei Rong s'était trouvé un appartement loin de tous ses problèmes avec l'argent de ses salaires. Elle travaillait toujours pour la même personne dans le même café mais celle-ci n'avait jamais perdu de vue son seul et unique voeu : entrer le monde des idoles. Et pourtant, elle n'aurait jamais cru que cela se passerait ainsi. Un jour, un manageur passa au café dans lequel elle travaillait. Certes, elle le trouvait étrange, des questions comme " Es-tu heureuse avec ce travail" n'était pas ce qu'elle avait chaque jour. Mais elle fut honnête, ça la faisait vivre alors elle était heureuse. Ce ne fut qu'après plusieurs passages dans le café que le manageur lui proposa de faire partie de son agence. Elle seule ne pouvait pas croire qu'elle serait street caster, mais comment refuser?

Elle marqua d'un rouge pétant sur son calendrier la date de son audition, heureuse comme si elle venait d'être née. Le jour fut venu, elle se précipita vers l'adresse qui lui avait été indiqué, elle avait tout de prêt. Mais une fois arrivée devant les juges, le stress commença à monter. Sa guitare ne semblait plus vouloir être accordée, sa gorge sèche, sa bouteille d'eau vide... Elle décida alors de faire avec un instrumental qu'elle avait sur son portable même si ce n'était pas prévu. Elle se tint debout, ferma les yeux et chanta donc. Les yeux fermés pendant toute sa prestation, elle n'eut vu leur réaction. Une fois finie, elle rouvrit les yeux et ne vit pas un seul sourire. Avait-elle raté si près du but? Tout ce qu'elle sut était qu'il voulait la voir danser également. Or, elle ne dansait plus que pour son pur loisir à présent, elle ne put que refaire une chorégraphie qu'elle avait apprise. Certe ce n'était pas parfait, rien n'était parfait chez elle mais elle avait au moins essayé. Une fois renvoyée chez elle en l'attente de la décision des jurés, Mei Rong commença à tout regretter, le manque de guitare, sa décision de fugue, être partie de Chine tout court.

Ce ne fut qu'une semaine entière plus tard qu'elle eut la réponse. "Grâce à vos talents en chant et votre physique, vous avez été accepté en tant que trainee". Certains pourraient être légèrement gênée, mais elle n'avait jamais été aussi heureuse de sa vie. Aujourd'hui, elle fait partie d'un groupe trainee VIRA en tant que main vocal et visual sous le nom de scène Maelys. Et malgré son visage qui peut paraître froid, elle n'a jamais été aussi heureuse.

Malheureusement, la vie en tant que trainee qu'elle vivait n'était pas la plus heureuse. Souvent mal vu par les autres trainees, en particulier les trainees masculins pour sa façon d'avoir été recruté, Mei Rong n'est pas traitée comme une princesse. Bien qu'elle ait pu collaborer avec certains pour des danses, la plupart gardent l'image d'elle comme la serveuse du maid café ou encore comme une délinquante. Bien que cela puisse plaire à certain, ça ne plaît pas à tout le monde.

Un jour de pluie, la jeune Chinoise était arrivée des dortoirs de bon matin, trempée par la pluie. Elle se dirigea vers les vestiaires les plus proches de sa salle de danse, sachant que personne à cette heure-là ne serait là. Or, quelqu'un l'attendait. Cette personne était une trainee qu'elle connaissait bien, une amie à ses yeux. La voir en ce matin pluvieux lui donna le sourire. Mais ce n'était qu'en sortant des vestiaires après avoir posé ses affaires et s'être changé qu'elle comprit. Son "amie" n'était pas là pour lui faire plaisir. Elle vit au sol étalé des avis de recherche mandarin avec sa photo dessus, avec un prix pourtant bien bas pour sa famille. 4000元. C'est tout? Mais ce n'était pas ce qui l'alarma le plus. Elle trouva également sur le sol des photos d'elle qu'elle n'avait jamais vues. Des photos d'elle pendant qu'elle dormait, sortant de la douche, presque nue. Des photos compromettantes. Mei Rong se précipita au sol pour les ramasser. Avant qu'elle ne puisse demander la moindre chose, la trainee mit le pied sur le visage de la jeune Chinoise, la gardant le visage au sol.

« Tout est de ta faute, dit la fourbe trainee alors qu'elle appuyait son pied sur le visage de Mei Rong, si tu n'étais jamais venu, si cet idiot de manageur ne t'avait pas trouvé jolie, je serais à ta place aujourd'hui, à deux pas des débuts! »

Il était vrai que cette trainee qu'elle ne nomma jamais était une potentielle membre des VIRA. Et Mei Rong venait tout juste d'arrivée comparé à elle et avait eu cette chance à sa place.

« Alors j'ai trouvé toutes ses photos de toi vivant avec un homme âgé alors que tu étais mineure. Un homme qui n'était pas ton père et qui prenait des photos de toi dénudées. Alors ça fait quoi, d'être trahi par ceux à qui on faisait confiance? »

Mal. Très mal. La jeune chinoise avait vécu des années avec cet homme comment savoir combien de photos avait-il et s'il n'avait pas fait autre chose de compromettant en son égard? Mei Rong trouva le moyen de se lever, les photos cachées contre son buste. Elle était perdue, elle était censée avoir tout ce qu'elle voulait et même là, ce n'était pas possible. « M-Mais le groupe n'a même pas encore vraiment débuté...» barbouilla Mei Rong. La trainee en face d'elle ne buvait aucune de ses paroles. Elle semblait hors de contrôle sous la colère, tant qu'à la réponse de Mei Rong, elle ne se manqua pas de la gifler de toutes ses forces. Pensant se dresser contre seulement elle, Mei Rong posa les photos dans un coin de la salle après la gifle puis revint lui tenir tête. Même si elle ne lui voulait aucun mal, son visage froid ne l'aidait pas. En voyant Mei Rong lui tenir tête, la trainee alla dans le couloir quelques secondes, le temps d'appeler certaines personnes. En particulier des trainees masculins qui ne semblaient pas apprécier la jeune Chinoise et la façon dont le directeur de l'agence l'appréciait. En voyant non pas un ou deux mais plusieurs trainees se dresser devant elle, Mei Rong recula petit à petit. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il allait lui arriver mais elle savait qu'elle n'en sortirait pas indemne.

Et en effet, ce n'était pas des coups directs, mais des lancements de pierres et nourritures sur elle. Des ruées entières juste parce qu'elle était apparemment "la petite favorite du directeur". Mei Rong finit par s'écroulait au sol après plusieurs pierres reçues au visage, elle n'osait même plus pleurer, elle n'osait même plus respirer à ce moment même. Elle voulait juste disparaître. Les trainees, une fois fini, la laissèrent pour morte dans cette salle maintenant salie par la terre et la nourriture. Mei Rong ne se leva pas, elle resta allongée au sol, les larmes coulant automatiquement de ses yeux. Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard qu'un agent de la sécurité la trouva et l'amena à l'hôpital.

Mei Rong avait subi un choc plus mental que physique mais les coups de pierres au crâne lui avaient laissé un traumatisme. Heureusement, sa perte de conscience n'avait pas été assez longue pour lui causer des lésions cérébrales. Les vraies blessures qu'elle avait gardées étaient dans son coeur. La jeune chinoise passa quelques jours à l'hôpital puis revint dans les dortoirs et l'agence. Elle ne réagit pas aux visages des fautifs, elle ne réagit à rien, aussi froide que l'hiver. Elle était déterminée à ne pas les laisser lui marcher dessus à nouveau et travailler encore plus dur. Mei Rong prit quelques cours de self-défense, quelques cours de judo par-ci par-là. Ses blessures étaient peut-être seulement intérieures, mais sa vengeance se fera voir. Tout ce qu'elle voulait à présent était de briller comme le plus beau des diamants.

Celle-ci commença alors par reprendre contact avec ses parents, les informer de son état, et leur faire comprendre qu'elle était bel et bien majeure maintenant, il ne pouvait plus rien pour elle. Bien que cette façon de faire n'était pas très plaisante et ses parents, elle continua à leur assurer qu'elle était toujours capable de tout ce qu'il lui apprit, elle n'avait pas oublié d'où elle venait. Le dialogue reste difficile entre elle et ses parents, mais elle aura au moins montré qu'elle n'était pas morte quelque part. Le deuxième pas à faire était d'aller parler à son ancien patron, ce qu'elle ne se trouva pas capable de faire. Rien que de penser à ce qu'il avait pu faire lui donnait des maux de ventre. Le dénoncer à la police en tant que pédophile ou autres ne serait pas non plus super concernant tout ce qu'elle a fait pour en arriver où elle en est. Aujourd'hui, ceci reste la seule chose qu'elle n'arrive pas à faire, mais le chantage et les violences de ses "confrères" ne lui feront plus rien.